🇯🇵 Mon voyage au Japon : un rêve éveillé entre tradition et modernité
- Jessica JULIOT
- 3 juin
- 3 min de lecture
"Il y a des pays qui vous prennent la main. D'autres, le cœur.
Et puis, il y a le Japon. Lui, il vous prend l'âme"
Je ne savais pas à quel point ce voyage allait profondément me marquer. Ce pays a su toucher quelque chose de très intime en moi. De ses paysages délicats aux cerisiers en fleurs à sa culture discrète mais omniprésente, chaque instant passé là-bas fut une parenthèse enchantée. C'est pourquoi je partage ici quelques fragments de ce voyage, en espérant transmettre un peu de la magie que j'y ai ressentie.
⛩️ Tokyo : L'harmonie dans le chaos
Ville aux mille visages, où l’extrême modernité se mêle sans heurt à une tradition millénaire. Tokyo m'a d'abord déboussolé, puis enveloppé.

A Shibuya, j'ai été happée par l'énergie du célèbre carrefour, un véritable théâtre urbain en mouvement perpétuel.
J'ai trouvé refuge dans l'ancien Tokyo, à Asakusa, avec son temple Senso-ji, les senteurs d'encens, les prières murmurées... Là, j'ai senti le temps ralentir.

Ueno, avec son grand parc, m'a offert un peu d'air, de verdure, un souffle tranquille dans l'agitation à la découverte d'un Tokyo plus calme, propice à la flânerie.

Shiodome et Odaiba m'ont fasciné par leur architecture futuriste et leur ouverture sur la baie.

Quant à Akihabara, c'est un monde à part : le royaume de la culture otaku, des néons, des passionnés - un choc sensoriel captivant, au quartier démesuré, effervescent, presque irréel.
🌄 Hakone : parenthèse de quiétude dans les montagnes

Après Tokyo, j'ai trouvé en Hakone un autre Japon : celui du silence, des forêts, des montagnes enveloppées de brume.

J'y ai séjourné dans un ryokan, une auberge traditionnelle, où tout invite au repos et à la contemplation. Tatamis, portes coulissantes, gestes mesurés.
L'expérience du onsen privé (étant tatouée, le onsen public m'était interdit), bain thermal japonais, fut un moment de pure sérénité. C'était une forme de retour à soi.
🏮 Kyoto : l'âme du Japon

Kyoto m'a accueilli comme on entre dans un sanctuaire.
Au quartier de Higashiyama, les pierres usées des chemins aux multiples de lanternes racontaient des siècles de pas silencieux.

A Gion Shijo et Shimbashi, j'ai entrevu l'élégance intemporelle des geishas et ressenti cette atmosphère feutrée si propre à la ville.

Le temple To-ji, avec sa pagode majestueuse, m'a ému par sa grandeur spirituelle. Il y a quelque chose de presque sacré à lever les yeux vers une pagode de cinq étages.

Le château Nijo, entre jardins zen et intérieurs raffinés. Ce sont les grincements du parquet qui m'ont le plus marqué. Comme si les murs murmuraient encore les secrets des shoguns.

Et puis il y a eu Arashiyama, ses célèbres bambouseraies, et surtout les jardins d'Arashiyaa, véritables œuvres d'art végétales où chaque pierre semble posées par la main du temps.

Marcher là, c'est entrer dans un monde où le vent devient musique et où la lumière filtre comme un souvenir.
🦌 Nara : la douceur d'un autre temps

A Naramachi, ancien quartier commerçant de Nara, j'ai retrouvé cette sensation si japonaise du temps suspendu.

Les ruelles paisibles, les maisons anciennes, les cerfs paisibles qui croisent votre chemin sans crainte...
Il y a là une douceur, presque enfantine, une innocence préservée. J'y ai ressenti quelque chose de très simple, mais très rare : la paix.
🏯 Osaka : puissance et convivialité

Enfin, Osaka, vibrante et généreuse, m'a conquis par son ambiance chaleureuse. Bien que plus directe et plus vive.
Le château d'Osaka, imposant et élégant, surplombe la ville avec prestance. Vue d'en haut, la ville s'étend comme un patchwork de vie, de bruit, d'histoires.
Et pourtant, là-haut, tout devient calme.
Le Japon a cette force-là : il vous montre que la puissance peut être silencieuse, et que la beauté n'a pas besoin de crier pour exister.

En quittant le Japon, j'ai eu cette sensation étrange de ne pas tout à fait partir.
Comme si quelque chose en moi y restait.
Ou comme si le Japon avait laissé en moi une brèche par laquelle la douceur, le silence, la lenteur pouvaient encore passer.
Depuis 7 ans, une part de moi rêve d'y retourner.
Il m'a appris à regarder autrement.
A écouter autrement.
A être autrement.
Et peut-être... à revenir un peu plus proche de moi-même.

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